Réaliser un travail de synthèse avec une carte interactive


Cette contribution est proposée par Charlotte Bétourné enseignante au collège Lechanteur à Caen.

Présentation de la production finale

La séquence, "Let’s go to Ireland", proposée en cinquième, a permis aux élèves de découvrir l’Irlande ainsi que la ville de Dublin pour se familiariser avec certains de leurs lieux les plus emblématiques.

En tâche finale, à partir de ce qui avait été travaillé en amont au cours de la séquence, en complétant au besoin par des recherches, les élèves ont réalisé une carte interactive en groupes, selon un modèle donné par l’enseignante, carte sur laquelle ils ont indiqué plusieurs lieux de leur choix. À chacun de ces derniers, a été associée une présentation à laquelle les "utilisateurs" peuvent accéder en cliquant sur un symbole de la carte.

Pour parvenir à ce résultat, dans un premier temps, les élèves ont préparé la tâche en binômes. Puis, en groupes de 3 ou 4, ils ont rédigé les textes de présentation pour ensuite les mettre en voix et s’enregistrer (avec une tablette ou vocaroo). Enfin, ils ont associé les présentations écrite et/ou orale au lieu lui-même sur un fond de carte (recherché sur internet) avec l’application en ligne thinglink.

Le format adopté pour ces présentations, en lien avec le scénario de la tâche, était celui de mini-guides touristiques, destinés à donner des indications sur ces lieux mais aussi à inciter des touristes à s’y rendre, en l’occurrence leurs camarades dans le cadre d’un voyage organisé en prolongement de la séquence.
Cela supposait, outre le travail sur l’objectif culturel (la découverte du pays, de certains de ses lieux et de leur intérêt culturel), que les élèves soient capables de formuler des suggestions ou des souhaits, et plus largement soient capables de présenter et d’argumenter.

Voici des exemples de réalisations.

Exemple 1
Exemple 2
Exemple 3
Exemple 4

Bilan

Un premier intérêt de cette tâche a résidé dans la façon dont les élèves ont pu organiser leurs connaissances au sein de la carte, y compris celles acquises au cours de leurs recherches, dans un format lisible et synthétique ; de plus, ils ont dû transférer ces connaissances dans le cadre du scénario qui les amenait à les ré-utiliser en contexte, pour convaincre un potentiel touriste de se rendre dans ces lieux.

L’outil a pu aussi constituer un support motivant par la mise en forme aboutie qu’il propose et la forme d’activité associée, qui a laissé aux élèves une autonomie, voire une créativité, qui a permis de mobiliser des élèves même lorsque ces derniers pouvaient être peu à l’aise à l’oral en anglais.
Cette application est restée relativement facile d’accès pour une majorité d’élèves de 5e d’autant qu’ils ont travaillé en binômes. Au sein des groupes, les membres pouvaient tous éditer la carte ainsi que les présentations et formuler des propositions pour améliorer les textes de ceux avec qui ils collaboraient.
De ce point de vue, cette forme de travail a pu rassurer certains élèves et permettre à tous de conforter certaines compétences numériques comme « Partager et publier » ou encore « Développer des documents multimédia ».

On notera enfin que Thinglink permettrait la réalisation d’une carte qui soit commune à toute la classe. Au delà de la réalisation de l’objet numérique lui-même (une carte qui comprendrait toutes les présentations des binômes et donc plus "complète"), l’intérêt d’envisager cet élargissement réside dans le travail préparatoire qu’on pourrait envisager en amont, avec des phases de sélection des lieux par la classe qui pourraient donner lieu à des échanges entre (groupes d’) élèves pour convaincre du bien-fondé d’une proposition (ou au contraire de manifester une opposition). On renforcerait ainsi d’autant la collaboration au sein de la classe.

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